Surdité confinée par Mejri Mohamed Amine

Je n’entends plus l’aboiement de mon chien

Mais, j’entends ces magnifiques chants de dauphins.

Je n’entends plus le coq qui chante,

Mais, j’entends les oiseaux gazouiller le matin après l’aube. 

Je n’entends plus toi, le voisin, qui tape avec ton marteau

Mais tout le temps, je t’entends, tu te plains,

Tu te disputes et tu cherches sans motif.

Je n’ entends plus le bruit des ballons qui brisent ma vitre.

Mais, j’entends tous les soirs vers vingt heures des concerts de casseroles.

Je n’entends plus les gens hurler.

Mais, j’entends les oiseaux parler comme des policiers

Restez chez vous ! Ne sortez pas !

Je n’entends plus, malheureusement,

Toi, l’enfant, jouer bruyamment.

Mais, confiné, j’entends mon petit frère parler.

Laisser un commentaire